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L'envol des maux, de quoi rire et de quoi pleurer...parfois
L'envol des maux, de quoi rire et de quoi pleurer...parfois
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23 juillet 2009

Le lutin des mers ( Joanne Ryder, Michael Rothman )

Tes pattes touchent des rochers,

Effleurent des algues souples.

Tu chasses des créatures marines

Abritées dans leurs coquilles,

Accrochées aux rochers couverts d'algues.

Tu les cueillent et tu les enfouis

Chacun de tes trésors

Dans tes replis de fourrures

Sous tes bras. Puis...

...A bout de souffle,

Tu remontes,

Croisant des crabes

Et des bancs de poissons argentés,

Vers ce lieu où la mer s'unit au ciel

TAP TAP TAP

TAP TAP TAP

Dans la crique tranquille,

Tout le monde sait qu' une loutre mange,

Tapant sur des coquillages pointus,

Et sur des oursins piquants.

Tu les brises contre une pierre

Posée sur ton ventre doux,

Tu ouvres tout ce que tu es allée chercher au fond.

Tout le matin,

Tu pêches et tu remontes

Des oreilles de Saint Pierre

Enchâssées dans leur coquille nacrée.

Tu ronronnes doucement,

Goutant la friandise salée qui s'y cache.

Puis... rassasiée,

Tu roules et tu roules dans l'eau

Pour nettoyer ton pelage,

A la manière de toutes les loutres.

Tu es une loutre

Parmi d'autres loutres qui se lavent dans la mer.

Ta fourrure épaisse

Est comme un manteau ample.

Tu te roules en boule pour la lécher.

Tu la frottes, tu la fais bouffer.

Ainsi,

Elle emprisonne l'air,

Qui te permet de flotter au chaud et au sec

Dans l'eau froide.

Avec tes petites pattes

Semblables à des gants,

Tu frottes et tu frottes :

Ta tête, tes oreilles

Tes longues, longues moustaches,

Pour être propre et pour ébouriffer ton poil.

Tu as sommeil, tu t'enroules

Dans une couverture d'algues

Et tu fermes les yeux.

Tu dors sur ton lit, flottant,

Les pattes relevées pour les garder au sec.

Tout autour de toi,

D'autres loutres font la sieste.

Certaines portent leurs petits

Sur leurs poitrines en sûreté.

Comme de petits bateaux,

Vous flottez ensemble,

Bercées, par la mer, étincelante.

Tu dérives lentement...

Soudain, de petites pattes viennent

Chatouiller ton visage et te tapoter le menton.

Un petit, pleins d'envies facétieuses,

T'invites à jouer.

Tous les deux,vous roulez dans l'eau.

Telle une boule de fourrure te de pattes,

Jouant à vous attraper par la queue.

Vous tournez et tournez, mais sa mère

Vient chercher ton compagnon de jeu,

Et tu le regardes s'éloigner

Sur la poitrine maternelle.

C'est un jour calme

Et pleins de douceur,

Tu es une loutre de mer,

rapide et velue,

Tu chasses

Et tu prends soin de ton pelage,

Tu joues et tu te reposes

Sur la frange de l'océan.

Partout des créatures à nageoires et à pattes glissent

Dans la forêt d'algues.

Certaines vivent ici,

Comme toi, d'autres viennent de très loin.

Tout près,

La mer écume et s 'ouvre en deux.

Tu t'arrêtes, curieux de voir quelqu'un de nouveau,

Quelqu'un de grand,

Qui fait des vagues en avançant.

Etrangers l'un à l'autre,

Vous partagez le secret de cette crique en toute tranquillité.

La brume du soir glisse sur la mer, cache le ciel,

Emplit la crique et t'enveloppe de grisaille.

Frottes toi les yeux avec tes pattes

Jusqu'à ce que ... tu te retrouves

Dans ta chambre,

Chaude et pleine de lumière,

Dans ton lit qui ne flotte pas,

Tu t'étires en songeant

Aux poissons merveilleux,

Dont la nage ondulante,

Peuplait les hauts fonds de ton rêve.

Elle emprisonne l'air,

Qui te permet de flotter au chaud et au sec

Dans l'eau froide.

Avec tes petites pattes

Semblables à des gants,

Tu frottes et tu frottes :

Ta tête, tes oreilles

Tes longues, longues moustaches,

Pour être propre et pour ébouriffer ton poil.

Tu as sommeil, tu t'enroules

Dans une couverture d'algues

Et tu fermes les yeux.

Tu dors sur ton lit, flottant,

Les pattes relevées pour les garder au sec.

Tout autour de toi,

D'autres loutres font la sieste.

Certaines portent leurs petits

Sur leurs poitrines en sûreté.

Comme de petits bateaux,

Vous flottez ensemble,

Bercées, par la mer, étincelante.

Tu dérives lentement...

Soudain, de petites pattes viennent

Chatouiller ton visage et te tapoter le menton.

Un petit, pleins d'envies facétieuses,

T'invites à jouer.

Tous les deux,vous roulez dans l'eau.

Telle une boule de fourrure te de pattes,

Jouant à vous attraper par la queue.

Vous tournez et tournez, mais sa mère

Vient chercher ton compagnon de jeu,

Et tu le regardes s'éloigner

Sur la poitrine maternelle.

C'est un jour calme

Et pleins de douceur,

Tu es une loutre de mer,

rapide et velue,

Tu chasses

Et tu prends soin de ton pelage,

Tu joues et tu te reposes

Sur la frange de l'océan.

Partout des créatures à nageoires et à pattes glissent

Dans la forêt d'algues.

Certaines vivent ici,

Comme toi, d'autres viennent de très loin.

Tout près,

La mer écume et s 'ouvre en deux.

Tu t'arrêtes, curieux de voir quelqu'un de nouveau,

Quelqu'un de grand,

Qui fait des vagues en avançant.

Etrangers l'un à l'autre,

Vous partagez le secret de cette crique en toute tranquillité.

La brume du soir glisse sur la mer, cache le ciel,

Emplit la crique et t'enveloppe de grisaille.

Frottes toi les yeux avec tes pattes

Jusqu'à ce que ... tu te retrouves

Dans ta chambre,

Chaude et pleine de lumière,

Dans ton lit qui ne flotte pas,

Tu t'étires en songeant

Aux poissons merveilleux,

Dont la nage ondulante,

Peuplait les hauts fonds de ton rêve.

J'ai lu ce conte durant des années à mes enfants et ça nous arrive encore et encore...sans jamais se lasser.

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Commentaires
U
Merci pour cet extrait que je ne connaissais même pas !
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