Le lutin des mers ( Joanne Ryder, Michael Rothman )
Tes pattes touchent des rochers,
Effleurent des algues souples.
Tu chasses des créatures marines
Abritées dans leurs coquilles,
Accrochées aux rochers couverts d'algues.
Tu les cueillent et tu les enfouis
Chacun de tes trésors
Dans tes replis de fourrures
Sous tes bras. Puis...
...A bout de souffle,
Tu remontes,
Croisant des crabes
Et des bancs de poissons argentés,
Vers ce lieu où la mer s'unit au ciel
TAP TAP TAP
TAP TAP TAP
Dans la crique tranquille,
Tout le monde sait qu' une loutre mange,
Tapant sur des coquillages pointus,
Et sur des oursins piquants.
Tu les brises contre une pierre
Posée sur ton ventre doux,
Tu ouvres tout ce que tu es allée chercher au fond.
Tout le matin,
Tu pêches et tu remontes
Des oreilles de Saint Pierre
Enchâssées dans leur coquille nacrée.
Tu ronronnes doucement,
Goutant la friandise salée qui s'y cache.
Puis... rassasiée,
Tu roules et tu roules dans l'eau
Pour nettoyer ton pelage,
A la manière de toutes les loutres.
Tu es une loutre
Parmi d'autres loutres qui se lavent dans la mer.
Ta fourrure épaisse
Est comme un manteau ample.
Tu te roules en boule pour la lécher.
Tu la frottes, tu la fais bouffer.
Ainsi,
Elle emprisonne l'air,
Qui te permet de flotter au chaud et au sec
Dans l'eau froide.
Avec tes petites pattes
Semblables à des gants,
Tu frottes et tu frottes :
Ta tête, tes oreilles
Tes longues, longues moustaches,
Pour être propre et pour ébouriffer ton poil.
Tu as sommeil, tu t'enroules
Dans une couverture d'algues
Et tu fermes les yeux.
Tu dors sur ton lit, flottant,
Les pattes relevées pour les garder au sec.
Tout autour de toi,
D'autres loutres font la sieste.
Certaines portent leurs petits
Sur leurs poitrines en sûreté.
Comme de petits bateaux,
Vous flottez ensemble,
Bercées, par la mer, étincelante.
Tu dérives lentement...
Soudain, de petites pattes viennent
Chatouiller ton visage et te tapoter le menton.
Un petit, pleins d'envies facétieuses,
T'invites à jouer.
Tous les deux,vous roulez dans l'eau.
Telle une boule de fourrure te de pattes,
Jouant à vous attraper par la queue.
Vous tournez et tournez, mais sa mère
Vient chercher ton compagnon de jeu,
Et tu le regardes s'éloigner
Sur la poitrine maternelle.
C'est un jour calme
Et pleins de douceur,
Tu es une loutre de mer,
rapide et velue,
Tu chasses
Et tu prends soin de ton pelage,
Tu joues et tu te reposes
Sur la frange de l'océan.
Partout des créatures à nageoires et à pattes glissent
Dans la forêt d'algues.
Certaines vivent ici,
Comme toi, d'autres viennent de très loin.
Tout près,
La mer écume et s 'ouvre en deux.
Tu t'arrêtes, curieux de voir quelqu'un de nouveau,
Quelqu'un de grand,
Qui fait des vagues en avançant.
Etrangers l'un à l'autre,
Vous partagez le secret de cette crique en toute tranquillité.
La brume du soir glisse sur la mer, cache le ciel,
Emplit la crique et t'enveloppe de grisaille.
Frottes toi les yeux avec tes pattes
Jusqu'à ce que ... tu te retrouves
Dans ta chambre,
Chaude et pleine de lumière,
Dans ton lit qui ne flotte pas,
Tu t'étires en songeant
Aux poissons merveilleux,
Dont la nage ondulante,
Peuplait les hauts fonds de ton rêve.
Qui te permet de flotter au chaud et au sec
Dans l'eau froide.
Avec tes petites pattes
Semblables à des gants,
Tu frottes et tu frottes :
Ta tête, tes oreilles
Tes longues, longues moustaches,
Pour être propre et pour ébouriffer ton poil.
Tu as sommeil, tu t'enroules
Dans une couverture d'algues
Et tu fermes les yeux.
Tu dors sur ton lit, flottant,
Les pattes relevées pour les garder au sec.
Tout autour de toi,
D'autres loutres font la sieste.
Certaines portent leurs petits
Sur leurs poitrines en sûreté.
Comme de petits bateaux,
Vous flottez ensemble,
Bercées, par la mer, étincelante.
Tu dérives lentement...
Soudain, de petites pattes viennent
Chatouiller ton visage et te tapoter le menton.
Un petit, pleins d'envies facétieuses,
T'invites à jouer.
Tous les deux,vous roulez dans l'eau.
Telle une boule de fourrure te de pattes,
Jouant à vous attraper par la queue.
Vous tournez et tournez, mais sa mère
Vient chercher ton compagnon de jeu,
Et tu le regardes s'éloigner
Sur la poitrine maternelle.
C'est un jour calme
Et pleins de douceur,
Tu es une loutre de mer,
rapide et velue,
Tu chasses
Et tu prends soin de ton pelage,
Tu joues et tu te reposes
Sur la frange de l'océan.
Partout des créatures à nageoires et à pattes glissent
Dans la forêt d'algues.
Certaines vivent ici,
Comme toi, d'autres viennent de très loin.
Tout près,
La mer écume et s 'ouvre en deux.
Tu t'arrêtes, curieux de voir quelqu'un de nouveau,
Quelqu'un de grand,
Qui fait des vagues en avançant.
Etrangers l'un à l'autre,
Vous partagez le secret de cette crique en toute tranquillité.
La brume du soir glisse sur la mer, cache le ciel,
Emplit la crique et t'enveloppe de grisaille.
Frottes toi les yeux avec tes pattes
Jusqu'à ce que ... tu te retrouves
Dans ta chambre,
Chaude et pleine de lumière,
Dans ton lit qui ne flotte pas,
Tu t'étires en songeant
Aux poissons merveilleux,
Dont la nage ondulante,
Peuplait les hauts fonds de ton rêve.
J'ai lu ce conte durant des années à mes enfants et ça nous arrive encore et encore...sans jamais se lasser.